Artiste concerné par la condition humaine, Claude Philippe Nolin est animé par un sentiment d'urgence vis-à-vis de la survie de l'humanité. Pour lui, l’art est un outil de transformation de la société.
Par sa pratique et son discours, il participe dans les années 70 à l’avancement de la réflexion et de la théorie en confrontant ses idées et ses valeurs à celles d’autres artistes et d’autres théoriciens. Mais, refusant que l’art serve d’outil de propagande pour les idéologies politiques quel qu’elles soient, il se range plutôt du côté des artistes qui tentent de questionner, d’éveiller les citoyens face aux injustices, aux difficiles choix sociaux ou à de nouveaux concepts philosophiques et cosmologiques.
Claude Philippe s’interroge sur sa pratique. Est-ce qu’elle respecte vraiment le langage plastique s’il utilise davantage le langage littéraire que les langages plastique et visuel ? Cette réflexion sur s’élargie bientôt pour embrasser les questions du droit d’expression, des droits et libertés, de la stratification idéologique de l’espace social et, liées intimement à ces dernières, sur celles de la définition de l’Art et de son rôle social.
Par choix et par cohérence, Claude Philippe Nolin a choisit de privilégier des lieux plus accessibles au grand public pour diffuser son art, là où la rencontre avec le citoyen reste encore possible.
Ainsi, pour illustrer allégoriquement des textes issus sa réflexion personnelle sur les droits et libertés, il présente dans sa dernière exposition de photographies, des arbres envahissant le béton et le fer des clôtures de nos jardins. L’ensemble évoque l’emprisonnement, la torture et l’espoir déçu.